Elle est caractéristique des périodes de
redoux. En effet, comme c'est une avalanche de neige humide elle se produit
lorsque la neige se réchauffe ou après qu'il ait plu donc souvent au Printemps.
Leur trajectoire dépend exclusivement du relief
et leur vitesse est de l'ordre de 60 km/h. Cependant, malgré leur faible
vitesse, la pression exercée par la coulée est considérable dans la mesure où
la densité de la neige est importante à l'instar de la quantité de neige
déplacée.
Une avalanche en aérosol est un écoulement de
particules de neige dans l'air. Ainsi, elle ressemble à un gros nuage de neige qui
se déplace très rapidement.
L'aérosol ne naît que lorsque l'écoulement
atteint une vitesse assez importante, de l'ordre de 10 m/s (soit 36 km/h) pour
une neige poudreuse (donc légère et fine). Ensuite, les structures tourbillonnaires
qui composent l'aérosol prennent de la vitesse au fur et à mesure de leur
évolution pouvant ainsi atteindre des vitesses allant de 30 à 100 m/s (soit de
100 à 360 km/h). Le problème est grave dans la mesure où cette avalanche ne
suivant pas le relief elle est très difficile à arrêter, il faut qu'elle ne
soit plus alimentée en neige et que la pente diminue.
Cependant, ce type d'avalanche a beau paraître
spectaculaire, les dégâts sont très faibles car l'aérosol exerce une pression
de l'ordre de 100 kN/m². L'effet destructeur est dû au souffle donc à
l'importance des turbulences (donc de la quantité de neige en suspension et de
son étendue).
Remarque : 1 Pa = 1 N/m²
Il faut remarquer que l'avalanche de poudreuse est précédée d'une centaine de mètres par le vent de l'avalanche d'une pression de l'ordre de 5 kN/m².
C'est la plus répandue des avalanches avec 80%
des cas. L'écroulement ressemble au glissement d'un solide sur
un plan incliné et la vitesse semble uniforme ne subissant que très peu de
fluctuations.
L'étude mécanique de ce type d'avalanche est
particulièrement complexe car de nombreux phénomènes sont toujours mal compris.
L'écoulement est issu de la rupture d'une strate du manteau neigeux, et suivant
la cohésion de la neige à l'intérieur de la couche, la fracture peut se
propager sur plusieurs centaines de mètres alors que l'épaisseur de la couche
varie de quelques mètres. Ainsi, la quantité de neige déplacée est conséquente
et comme la vitesse qui varie selon la pente peut atteindre 30 m/s (soit 100
km/h), si la masse volumique ( =m/V) est
importante, la pression d'impact sur un obstacle peut atteindre un pic de
l'ordre de 1000 kPa (soit près de 100 t/m²). Elle est donc très destructrice.
L'arrêt du phénomène est fortement lié à la
déclivité, au dessous de 20°, l'avalanche ralentit et s'arrête.
Il existe des avalanches composées d'un écoulement dense sur lequel se développe un aérosol. Cette forme est fréquente lorsque l'avalanche prend de l'ampleur et quand la vitesse est suffisante pour mettre en suspension une partie de la neige du mouvement. Cet hybride peut alors avoir des effets particulièrement destructeurs.